Information aux membres et sympathisants

Hier, quatre conseillers provinciaux namurois ont annoncé par voie de conférence de presse leur départ d'ECOLO. L'écho qui en a été fait dans la presse audiovisuelle et écrite (dans les pages régionales) mérite une petite mise au point. En effet, identifiés comme écologistes, vous ne manquerez sans doute pas d'être interpellés par votre famille, vos amis ou vos collègues de travail. Autant faire la clarté sur les faits.

Les faits et les chiffres du jour

Le lien fait entre les 4 namurois et des mandataires luxembourgeois ayant quitté ECOLO concourt à une dramatisation et une généralisation, à relativiser au regard des chiffres réels des élus ECOLO.

Les chiffres bruts recouvrent des réalités diverses d'individus parfois déçus par le résultat d'un poll ou le choix d'une alliance, parfois aussi tentés de rejoindre un autre parti.

Pour la régionale de Namur, c'est le groupe provincial qui est concerné. Et si ces quatre élus (dont deux étaient candidats à mener une liste provinciale namuroise il y a quelques jours!) sont en effet des membres de longue date, c'est également le cas des trois restants Philippe Hubaux, Michel Somville et Marc Terwagne, qui ne partagent pas du tout le point de vue de leurs collègues.

Pour le Luxembourg , le nombre avancé par certains de 12 élus ayant quitté ECOLO ces derniers mois n'est pas fondé. Il est le fruit de confusions et d'amalgames manifestement organisés. Ils sont en fait 8 si on additionne tous les types de mandats depuis 5 ans. Les autres départs étant dus à des déménagement ou des raisons professionnelles, leurs mandats ont été repris par d'autres écologistes.

Tout cela est à mettre en rapport avec les 700 mandataires ECOLO issus des élections de 2000 (conseillers communaux, provinciaux et de CPAS).

Le détail des chiffres pour Namur et le Luxembourg se trouve en bas de ce message.

La période agitée de constitution des listes et la démocratie interne

La période actuelle de constitution des listes communales et provinciales est une période agitée. Dans tous les partis du reste. Les places sont chères, nombre d'ambitions personnelles légitimes doivent être tempérées par la réalité politique et le choix des membres lors de nos polls. Choix qui marque parfois la volonté d'assurer une meilleure diversité de notre représentation au conseil communal ou provincial : liste paritaire, plus diversifiée sur le plan socio-professionnel et de l'âge… et qui implique donc des moments sans doute difficiles à vivre pour des mandataires plus anciens. Cette volonté de diversité est pourtant une condition de survie à long terme pour ECOLO.

L'action d'ECOLO est une action collective dans laquelle existent des rôles divers : élus ou pas, militants, mandataires externes dans des institutions publiques, mandataires internes locaux, régionaux, fédéraux. C'est la coordination et l'articulation de ces différents rôles qui nous renforcent partout où nous sommes.

Ces rôles ne sont ni inscrits dans les gènes, ni tirés au sort ni imposés. Ils sont issus des règles de fonctionnement que nous nous sommes données dans nos statuts et nos divers règlements. C'est la participation qui leur donne du sens. Dans la vie de tous les jours du parti ça s'appelle assemblées de polls, élections internes, Assemblées générales ou encore Conseils de Fédération.

Tout cela constitue notre démocratie interne, toujours à améliorer, toujours à remettre en question, toujours à adapter au possible, toujours difficile à pratiquer et jamais idyllique. Nous en sommes tous les acteurs.

L'Assemblée générale de décembre a d'ailleurs adopté une motion intitulée "Innover pour enrichir notre démocratie interne". L'A.G. a chargé le Secrétariat fédéral et le Conseil de Fédération "d'impulser une réflexion suivie d'expérimentations et d'une évaluation sur des pratiques renouvelées de démocratie interne et de participation des membres ". Un défi à relever, avec le plus grand nombre.

La déception ne peut tout justifier

La déception de certains ou le mal-être d'autres est tout à fait compréhensible. Ce que par contre nous ne pouvons accepter, c'est, de la part de quelques-uns, de faire passer leur aigreur pour du désaccord politique. Comme nous ne pouvons accepter que certains ne remplissent pas leurs engagements en refusant de rétrocéder une part –certes plus importante que dans les autres partis- de leurs revenus "politiques" ou en ne remettant pas leur mandat au parti qui a permis leur élection par l'action de ses militants et le financement de la campagne électorale.

Ce dont ECOLO a besoin

L’écologie politique se trouve face à des défis considérables pour sortir des impasses devant lesquelles se trouvent nos sociétés. A côté de quelques défections médiatisées, des citoyens continuent de nous rejoindre, sans bruit mais avec conviction. Oui, ECOLO doit être fort, efficace, pluriel et uni. A la mesure des enjeux environnementaux, sociaux et économiques de notre société et de la planète.

Y a-t-il désaccord sur la mesure de ces enjeux et y a-t-il à se diviser face à l'ampleur de ce chantier, qui plus est à quelques mois d'une échéance électorale importante?

Nous pensons fermement que non.

Le secrétariat fédéral

Claude Brouir
Isabelle Durant
Jean-Michel Javaux

Le Bureau du Conseil de Fédération

Anne-Françoise Gailly
Renaud Klee
Roald Wyckmans

Annexe : les chiffres

ECOLO dans son ensemble

Les élections locales de 2000 ont donnés pas moins de 700 élus ECOLO (Conseillers communaux de Wallonie et de Bruxelles, provinciaux dans les 5 provinces wallonnes et conseillers CPAS) parmi lesquels une soixantaine d'échevins, une douzaine de présidents de CPAS et un trio de bourgmestres.

Régionale de Namur

C'est essentiellement le groupe provincial qui est concerné en perdant depuis hier 4 de ses membres sur les 7 qu'il comptait. Côté communal, la rupture d'une conseillère d'Eghezée est déjà très ancienne. Au total, sur les 46 élus (conseillers communaux, conseillers provinciaux et conseillers CPAS) issus des élections de 2000, 6 nous ont quittés.

Province du Luxembourg

Quasi tous les media évoquent une douzaine d'élus (ou mandataires) luxembourgeois qui auraient quitté ECOLO ces dernières semaines (ou cette dernière année).

La réalité est différente : sur les 29 élus ECOLO (conseillers communaux, conseillers provinciaux et conseillers CPAS) issus des élections locales de 2000, ECOLO reste fort de 22 mandataires. Ce nombre recouvre la réalité suivante :