La guerre et l'après-guerre en Irak

Dernière mise à jour de cette page : octobre 2004

 

Pourquoi, dans notre actuel délire de foi et de peur, Bush veut-il que les choses deviennent plus théologiques et non moins théologiques ? La réponse est assez évidente, en termes humains : pour parler crûment, cela lui rend plus facile le fait d'être intellectuellement nul... (Martin Amis)

Le coût de la guerre pour les Etats-Unis

Sommaire

L'après-guerre   retour au sommaire

L'Irak, un an plus tard, par Robert Fisk, The Independent (GB - 15 Mars 2004)

Corruption de la Coalition en Irak : Bush et Bremmer détournent 5,7 milliards de dollars , sur le réseau voltaire.net

Une comparaison Bush-Hitler, par Federico Fasano Mertens, directeur du quotidien urugayen La República (mis sur le site Ecolo en février 2004, la lettre de FF Mertens date du 30 mars 2003).

Un clip sur le déficit désigné meilleur spot anti-Bush - 12 janvier 2004
Le spot télévisé "Child's pay" montrant des enfants en train de travailler pour payer le déficit a été choisi parmi des centaines d'autres réalisés pour le concours "Bush en 30 secondes", lancé par l'organisation de gauche MoveOn.org pour dénoncer la politique du président américain. La vidéo de Charlie Fisher a été sélectionnée par le public sur internet et un jury de personnalités allant des réalisateurs Michael Moore ou Gus Van Sant au musicien Moby. Le spot sera diffusé à la télévision fin janvier, dans la semaine du discours présidentiel sur l'Union. Ce concours, ouvert au public, avait été lancé par MoveOn.org avec Moby et le fils du milliardaire George Soros, Jonathan. Un millier de projets ont été reçus, qui ont suscité des centaines de milliers de votes sur internet, selon l'organisation. Le clip de Christopher Fink "Si les parents agissaient comme Bush" a pour sa part été élu, clip le plus drôle.

Un rapport accuse Washington d'avoir exagéré la menace irakienne.
Le Monde du 8 janvier 2004
La Fondation Carnegie pour la paix internationale affirme que les Etats-Unis ont "systématiquement" déformé et exagéré la menace présentée par les armes de destruction massive. 400 experts militaires chargés de trouver des ADM ont été rappelés aux Etats-Unis... Dans un rapport intitulé "Armes de destruction massive en Irak : preuves et enjeux", le groupe de réflexion américain assure que la menace irakienne n'avait rien d'imminent.
L'article sur le site du Monde.

Journée internationale contre l occupation, le 27 septembre (Indymedia)

Un rapport intérimaire de la CIA ne conclut pas à la présence d'armes de destruction massive en Irak. Selon la BBC, un bilan d'étape du travail des 1 400 experts de l'Iraq Survey Group prouverait que les Irakiens n'avaient pas d'ADM au moment où M. Bush et M. Blair ont déclenché la guerre... (Le Monde du 25 sept 03)

De l ignorance à la certitude d une contamination radioactive, Greenpeace révèle une facette peu reluisante du conflit irakien

Sean Penn s'offre une tribune d'une pleine page dans le New York Times (Le Monde du 3 juin 2003)
L'acteur américain Sean Penn, opposé à la guerre en Irak et dont la visite à Bagdad en décembre avait fait grand bruit, s'est offert vendredi une pleine page dans le New York Times pour défendre sa position et critiquer la politique de l'administration Bush. Selon lui, l'intervention américaine en Irak a eu lieu "en l'absence de toute preuve crédible d'une menace imminente contre les Etats-Unis. Notre drapeau a été déployé, semble-t-il, afin de parvenir à un changement de régime bénéficiant significativement à des firmes américaines". "Notre secrétaire d'Etat a présenté des preuves fictives et plagiarisées de la présence d'armes de destruction massive en Irak au peule américain et au monde", écrit-il, ...

L'amertume des intellectuels arabes, Le Monde du 2 mai 03
Tristesse, humiliation, douleur. Dans le monde arabe, l'onde de choc de l'invasion américaine de l'Irak passe aussi par une réflexion politique sur l'incapacité des dirigeants à formuler un projet cohérent, et par une autocritique des opposants...

Un article de John Pilger paru dans Independent UK le 20 avril 2003 (Londres) : The unthinkable is becoming normal. Do not forget the horror. The saving of one little boy must not be a cover for the crime of this war 20 April 2003 Last Sunday, seated in the audience at the Bafta television awards ceremony, I was struck by the silence. Here were many of the most influential members of the liberal elite, the writers, producers, dramatists, journalists and managers of our main source of information, television; and not one broke the silence...

On peut arrêter un petit tyran, par Tim Robbins, réalisateur. La dernière marche lui a valu une citation à l Oscar 2003 du meilleur réalisateur et a rapporté à sa compagne Susan Sarandon l Oscar de la meilleure actrice (sur le site de paxhumana.info).

 

En Belgique   retour au sommaire

Photos de victimes, images et animations   retour au sommaire

Légalité de la guerre   retour au sommaire

Faire juger la guerre d'Irak par la Cour internationale, Neville A. Maryan Green, Avocat

Communiqué Ecolo du 27 mars 2003 à propos de la condamnation de cette guerre par l'ONU

Illégale agression, Ignacio Ramonet, Le Monde Diplomatique du mois d'avril 2003. Extrait :

En lançant, le jeudi 20 mars à l'aube, une « guerre préventive » contre l'Irak et en envahissant ce pays sans mandat de l'ONU, les Etats-Unis et leurs alliés britanniques ont donc violé la légalité internationale, se sont essuyé les pieds sur les principes fondamentaux des Nations unies et clairement comportés en agresseurs.

Appel de juristes de droit international concernant le recours à la force contre l'Irak (15 janvier 2003), Centre de droit international de l'Université libre de Bruxelles. Extraits :

Les juristes soussignés regrettent, d'une part, cette banalisation d'une guerre annoncée et, d'autre part, cette indifférence à l'égard de la dimension juridique (dans ce qu'elle a pourtant de plus élémentaire) des relations internationales...

5) le déclenchement unilatéral d'une guerre généralisée contre l'Irak fondée sur les justifications ou prétextes précités constituerait une rupture de la paix et un crime d'agression qualifié comme tel par le droit international ; ce crime engagerait la responsabilité non seulement des Etats concernés, mais aussi des individus qui, volontairement et en connaissance de cause, ont participé à sa perpétration ;
6) toute participation à une telle guerre aux côtés des Etats-Unis, y compris toute aide sous quelque forme que ce soit apportée aux Etats-Unis par des gouvernements tiers ou une organisation régionale, constituerait aussi une violation du principe du non-recours à la force...

Articles   retour au sommaire

Mille mercis, président Bush par Paulo Coelho
Merci à vous, grand dirigeant. Merci, George W. Bush. Merci de montrer à tous le danger que représente Saddam Hussein. Nombre d'entre nous avaient peut-être oublié qu'il avait utilisé des armes chimiques contre son peuple, contre les Kurdes, contre les Iraniens. Hussein est un dictateur sanguinaire, l'une des expressions les plus manifestes du Mal aujourd'hui. Mais j'ai d'autres raisons de vous remercier. Au cours des deux premiers mois de l'année 2003, vous avez su montrer au monde beaucoup de choses importantes, et pour cela vous méritez ma reconnaissance... Merci de révéler au monde le gigantesque abîme qui existe entre les décisions des gouvernants et les désirs du peuple. De faire apparaître clairement que José Maria Aznar comme Tony Blair n'ont aucun respect pour les voix qui les ont élus et n'en tiennent aucun compte. Aznar est capable d'ignorer que 90 % des Espagnols sont opposés à la guerre, et Blair ne fait aucun cas de la plus grande manifestation publique de ces trente dernières années en Angleterre...

Bush contre Saddam : le choc des délires, par Martin Amis, romancier anglais   
Dans Le Monde du 8 février 2003, extraits :

De plus, comme tous les "actes de terrorisme" (définis facilement et sans subjectivité comme une violence organisée contre les civils), le 11 septembre était une attaque contre la moralité : nous avons ressenti un déficit général. Qui, le 10 septembre, s'attendait à lire avant Noël dans le Herald Tribune des éditoriaux sans trace d'indignation sur le pour et le contre de l'usage de la torture envers les "combattants ennemis" capturés ? Qui s'attendait à ce que la Grande-Bretagne renonce à la doctrine de l'interdiction d'utilisation du nucléaire ? Le terrorisme sape la moralité. Après quoi, il sape également la raison...

Voici une question essentielle. Pourquoi, dans notre actuel délire de foi et de peur, Bush veut-il que les choses deviennent plus théologiques et non moins théologiques ? La réponse est assez évidente, en termes humains : pour parler crûment, cela lui rend plus facile le fait d'être intellectuellement nul...

Sans sa guerre, Bush est à l'évidence un vantard à un seul mandat,...

"O, peuple d'Irak... Au nom de Dieu, je te dépouillerai comme l'écorce, je te ligoterai comme un fagot, je te fouetterai comme un chameau errant... Au nom de Dieu, ce que je promets, je l'accomplis ; ce que j'envisage, je le fais ; ce que je mesure, je le coupe."   On pouvait imaginer Saddam Hussein murmurant ces mots lorsqu'il a pris la présidence en 1979. C'est avec honte et dégoût qu'on les entend, diversement codés, de la bouche de nos propres dirigeants  reprenant al-Hadjadj, gouverneur d'Irak, lors de son arrivée, en 694. Et de fait, ce qu'il mesurait, il le coupait.

L'article complet sur LeMonde.fr

Aux Etats-Unis   retour au sommaire

 
Le serment de résistance
 et la déclaration (en français) de Not in our names

 

 
The Nation, magazine contestataire depuis 1865 (Unconventional Wisdom Since 1865).
La couverture du numéro du 30 septembre (John Carr). La même au format A4 (PDF).

Désinformation à la mode US   retour au sommaire

Divers    retour au sommaire

Raymond Devos a dit :

Je préfère glisser ma peau sous des draps pour le plaisir des sens que de risquer ma peau sous les drapeaux pour de l'essence

rooting out evil   expanding the search for weapons of mass destruction

Cette association canadienne se propose d'envoyer des inspecteurs aux USA pour inspecter les installations d'armes chimiques, biologiques et nucléaires de ce pays. En effet, l'administration Bush a retenu 4 critères pour désigner les pays dangereux :

1) avoir des stocks massifs d'armes chimiques, biologiques et nucléaires
2) ignorer les résolutions des Nations Unies
3) refuser de signer et d'honorer les traités internationaux
4) être parvenu au pouvoir par des moyens illégitimes

Les USA répondant à ces 4 critères, une inspection de leurs équipements s'impose ! Elle aura lieu en février 2003 : les inspecteurs de Routing Out Evil vont se présenter à la frontière américaine et vont demander à effectuer leur travail.

Voir aussi Inspecting US Weapons, un article dans The Nation

Is the President Nuts?, l'analyse de la personnalité de GW Bush par une psychiatre, Carol Wolman. La traduction de l'article, Bush est-il fou?, sur le site de oulala.net.

Bientôt une procédure d'impeachment contre Bush? (un site où les américains peuvent manifester leur soutien à cette procédure,...)

Médias alternatifs   retour au sommaire

Médias alternatifs en français

Autres sites francophones

Archives   retour au sommaire

Des pétitions sur le site cyberhumanisme.org, (attention aux fausses pétitions - canulars)

Pétition internationale pour un veto de la France au Conseil de sécurité
Cet appel a pour seul but de permettre à ceux qui le signeront d'exprimer leur soutien à un veto de la France. Les signatures seront envoyées à la Présidence de la République française. Les agences de presse internationales seront informées du nombre de signatures.

Votez à propos de la guerre en Irak
La présidence grecque de l'Union Européenne vient d'ouvrir ce site où, entre autres, on peut donner son avis sur la question de l'Iraq.

Les boucliers humains :

19 avril, Bel et bien en vie à Amman par Luis , sur le site paxhumana.info

Pourquoi des boucliers humains en Irak? Un autre dossier sur le même thème, Boucliers humains pour l'Irak

Les boucliers de Saddam (Yohann Lachor)   
Dans Le Monde du 17 mars 2003, extraits :

"Ça m'intéresse pas de savoir par qui on est manipulé. On est venu pour manifester contre la guerre, c'est tout." Le jeune homme qui s'exprime ainsi n'a rien d'un activiste. Ni l'apparence, ni de longues années de militantisme derrière lui. Il revient pourtant de Bagdad, où il s'était improvisé "bouclier humain". Un engagement aussi soudain que de circonstance pour ce Français étudiant l'arabe à l'université de Damas, en Syrie. Car Sébastien avait répondu à un appel du pied pour le moins inattendu venant des autorités irakiennes...

Toute l'ambiguïté du mouvement des "boucliers humains" tient ainsi dans les relations entretenues avec le régime de Saddam Hussein. Pour Sébastien, invité aux frais du raïs irakien, la fin justifiait les moyens : "On était là pour soutenir le peuple irakien. Le message contre la guerre est le plus important, le reste est secondaire. Le régime irakien n'était pas notre problème." Un avis que beaucoup d'Irakiens rêveraient de faire leur

Les boucliers humains ne sont plus, à la mi-mars, que quelques dizaines. Beaucoup ont quitté l'Irak, soit en raison de leur manipulation par le régime irakien, soit par crainte d'un début imminent des hostilités. Sébastien, qui ne s'est pas découvert "le courage ou la folie de rester", a été le premier à renier cette appellation de "bouclier humain", car "trop forte, 99 % des gens là-bas n'étaient pas prêts à mourir".

Il est aujourd'hui retourné à ses études, convaincu de n'avoir ajouté qu'une "goutte d'eau" dans l'océan de la contestation contre la guerre.

L'article complet sur LeMonde.fr

Le site de Nichols O'Keefe (en anglais)

En mars 2003, la revue en ligne TIME Europe a proposé un sondage pour déterminer quel pays constitue la menace la plus grave pour la paix dans le monde (trois choix possibles : la Corée du nord, l'Irak et les USA).
Lorsque le sondage a été arrêté, il y avait environ 700.000 votes enregistrés, dont 87.9% pour les USA, ce qui en fait le pays de loin le plus menaçant pour la paix.